

Au bout d'une tige robuste et parfaitement droite, de larges rosettes implorent vers le ciel quelque précipitation pour les rafraîchir. Mais qu'importe si la pluie tarde à venir : les longues feuilles bordées de rouge vont se flétrir et se pencher vers la terre. Et dès l'apparition des premières gouttes l'aeonium pseudurbicum redresse son feuillage comme s'il avait toujours été ainsi. Cet aeonium est un dominant et il donnera toute sa mesure en arrière-plan d'une végétation plus ramassée.
C'est surtout dans le Barranco de Masca (île de Tenerife) qu'on le trouve. Il est planté, fixé sur des pentes volcaniques particulièrement arides sur lesquelles il ne rencontre aucun obstacle. Là, ses tiges d'une étonnante robustesse peuvent s'élancer jusqu'à 1,50 m. Elles sont lisses et laissent à peine apparaître les traces des anciennes feuilles.
Les feuilles de l'aeonium pseudurbicum sont longues, glauques et spatulées. Un trait rouge marque les bords et une pointe bien visible se dégage au bout de la feuille. Les couleurs de feuilles sont variables en fonction de la saison : elles passent d'un vert franc à des tons qui, tout en tendant vers le jaune, n'en ternissent pas l'aspect général de santé et de vigueur.
Bien entendu, la parenté avec l'aeonium urbicum est flagrante. On pourrait quasiment les confondre. Les caractères distinctifs sont pourtant toujours là : un feuillage totalement glauque et des tiges (on dirait presque des troncs) toujours lisses, des cils courts et réguliers sur les feuilles qui sont encore plus nets quand la plante est encore jeune. Enfin, les feuilles de pseudourbicum sont un peu moins larges et plus nombreuses, ce qui contribue à donner une image d'abondance et de pléntude à son unique rosette.
Cet aeonium est indistinctement appelé "pseudourbicum" ou "pseudurbicum".