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On vous a offert un aeonium ou vous venez d’en acheter un ? Ce petit guide est fait pour vous. Nous espérons qu’il vous aidera à apprécier cette plante grasse merveilleuse et à en prendre soin tout au long de sa vie. Mais attention ! « Aeonium » veut-dire « éternel », ce qui signifie que vous n’êtes pas prêt de vous séparer de cette plante...
L’aeonium : quelle est cette plante et où la trouve-t-on dans la nature ?
L’aeonium est une plante grasse (on utilise aussi le mot « succulente » qui a le même sens). Cette plante vivace a des feuilles charnues qui lui permettent de résister à des conditions difficiles, notamment à une longue sécheresse ou à des vents violents. Mais attention : tout en ayant des feuilles épaisses et très belles, l’aeonium n’a pas non plus une cuirasse comme d’autres plantes grasses ou cactus : il est très endurant, mais il ne faut pas le traiter exactement de la même manière que d’autres plantes qui lui ressemblent en apparence.
Appartenant à la grande famille des Crassulacées (crassulaceae), on lui retrouve des parentés avec d’autres membres de la même tribu : les echeveria, sedum, kalanchoe, crassula mais aussi les sempervivum. Ces derniers, les plantes grasses bien connues de nos montagnes, ont des parentés tellement frappantes avec les aeonium qu’on les a longtemps considérés comme n’étant qu’une seule espèce. Lui ne pousse pas dans nos montagnes mais il se perche volontiers sur les falaises d’une grande zone que l’on appelle « Macaronésie » : le plus grand nombre des espèces d’aeonium pousse sur l’archipel des Canaries (environ 35 espèces réparties sur les sept principales îles), mais on en trouve également deux à Madère et une au Cap Vert. Une variété d’aeonium arboreum se trouve dans certaines montagnes du sud marocain. Enfin, deux espèces bien distinctes d’aeonium poussent dans la Corne de l’Afrique (notamment Ethiopie et Kenya), quelques rares individus en Ouganda et Tanzanie et enfin au Yémen.
Eléments généraux pour comprendre ce qu’aime votre aeonium
La plupart des espèces d’aeonium poussent dans des lieux où il existe une longue voire très longue période de sécheresse chaque année (soit en été soit en saison sèche pour les espèces africaines). Même si la plante change d’aspect pendant cette saison-là, elle est capable de résister à près de six mois sans une seule précipitation. Mais dans les contrées où la sécheresse est aussi longue et dans la plupart des endroits où il pousse, l’aeonium trouve de quoi s’hydrater grâce à la présence régulière et parfois fréquente de brouillard, de nuages bas, de rosée matinale ou au minimum d’une forte humidité de l’air.
Cette humidité permet à la plante de vivre et parfois même de se développer bien que ses racines restent dans un sol extrêmement sec pendant de longs mois. Il n’est pas difficile de reproduire ces conditions en culture : quelle que soit la saison, l’aeonium apprécie d’être arrosé par pulvérisation plutôt que de recevoir une importante quantité d’eau dans son substrat. Ce qui ne signifie pas qu’on ne doive jamais arroser la plante en apportant de l’eau dans son substrat par un arrosage classique ; mais à condition que ce substrat réponde à quelques conditions essentielles. Une autre caractéristique quasiment constante que l’on observe là où les aeonium prospèrent dans la nature : le lieu où ils prennent racine et se développent est particulièrement bien drainé : il croît le plus souvent sur des falaises ou de très fortes pentes, dans des éboulis, sur des murs, dans des sols essentiellement minéraux et parfois même dans des arbres (aeonium épiphytes). Tous ces biotopes ont comme point commun d’être des lieux où l’eau, même si elle tombe en abondance, ne reste pas et plus encore ne stagne pas. Afin d’apporter à votre plante cet élément qu’elle trouve dans la nature et dont elle a absolument besoin, vous devez la planter dans un sol particulièrement bien drainé ou, quand elle est en pot, dans un substrat parfaitement drainant.
Comment assurer ce caractère drainant au sol ou au substrat ?
Quand l’aeonium est planté en pleine terre, préférez autant que possible un emplacement ensoleillé et en pente. Même un lieu très pentu voire presque vertical fait l’affaire. Et pourquoi pas dans un mur en pierres sèches ? Si vous ne disposez pas de tels emplacements, mettez de nombreux cailloux ou du sable dans le trou où vous comptez déposer l’aeonium. Si le sol est déjà naturellement pierreux ou caillouteux, laissez-le en l’état et ce sera très bien. Quand l’aeonium est planté en pot, préférez un substrat léger, pas trop riche et surtout composé au moins pour moitié d’éléments drainants tels que des cailloux, du sable, de la pouzzolane ou de la perlite. Les mélanges pour cactées vendus dans le commerce peuvent convenir, mais ils coûtent cher alors que vous pouvez facilement et à peu de frais composer vous-même un substrat idéal pour votre aeonium.
Au sujet de la culture en pot de l’aeonium
Il n’y a aucune forme de problème à planter votre aeonium dans un pot ou une jardinière. Au contraire ! La plante appréciera cet espace dans lequel elle ne rencontre la concurrence d’aucune autre. Vous préférerez un pot en terre cuite, même si d’autres matières peuvent convenir. Sachez que votre aeonium prendra la place que vous voudrez bien lui donner : dans un petit pot, la plante restera de faible développement. Si vous la mettez dans un contenant plus grand ou si vous la rempotez régulièrement, vous serez impressionné par sa croissance, par la vigueur et la santé qu’elle manifestera. Pour l’aeonium, le rempotage est un jeu d’enfants ! Même si vous êtes conduit à couper un certain nombre de racines de la plante en voulant l’extraire de son précédent contenant, elle n’en souffrira même pas. Une idée : pour les aeonium arbustifs, n’hésitez pas pour la première plantation à enterrer un peu plus la tige principale. En procédant ainsi, vous faciliterez l’apparition de nouvelles racines et la plante s’en trouvera renforcée.
Nouveaux cultivars : une attention particulière
Nous attirons votre attention sur la nécessité de prendre quelques précautions supplémentaires pour la culture des nouveaux cultivars et notamment tous les hybrides de création asiatique récente. ils ne peuvent pas se contenter du traitement brut qu'acceptent volontiers de recevoir les cultivars les plus anciens et les plus populaires comme les aeonium 'Zwartkop' et 'Atropurpureum'.
La culture en pleine terre de ces nouveaux cultivars est presque impossible. Il faut les tenir en pot de sorte d'être en mesure de les protéger en cas d'intempéries qu'ils ne supporteraient pas : des gelées même faibles, des coups de vent ou des chutes de grêle qui endommageraient durablement leur feuillage, un soleil estival trop ardent, etc. Enfin, ces hybrides très bariolés demandent des arrosages qui, tout en restant parcimonieux, doivent être plus fréquents .
Une fois respectées ces quelques consignes de base, ces aeonium pourront vous réjouir très durablement et se développer généreusement.
Quel engrais pour nourrir vos plants ?
Surtout aucun ! l’aeonium se contente d’amour et d’eau fraîche, d’un sol pauvre et les rares aeonium épiphytes poussent même en dehors de tout substrat ! Si vous enrichissez le sol où pousse votre aeonium, il va sembler dans un premier temps apprécier ce « dopage », il va pousser rapidement et ces nouvelles pousses casseront et pourriront aussi vite. Laissez donc votre aeonium tranquille et ne prenez pas trop soin de lui !
Les aeonium se reposent en été et c'est souvent à ce moment-là qu'ils sont les plus beaux !
Ne soyez surtout pas surpris si, avec l’arrivée des premières chaleurs annonçant l’été, votre aeonium commence à se refermer et à perdre quelques feuilles du bas de chaque rosette : c’est la période de repos estival qui va commencer. C'est alors que les couleurs deviennent le plus vives et, pour presque toutes les espèces, c'est la saison où ils sont les plus beaux.
Tous les aeonium ont choisi cette méthode dans leur habitat naturel pour lutter contre de longues périodes de sécheresse. En perdant certaines de leurs feuilles, en repliant leurs rosettes (ce phénomène est particulièrement beau et impressionnant chez les aeonium de type greenovia), les plants réduisent leur surface exposée à la chaleur et à l’évaporation, ils conservent le maximum d’eau dans leurs fibres pour tenir aussi longtemps qu’il le faudra.
Le réveil d'un greenovia aurea
Vers la fin de l’été, avec l’arrivée de nuits plus fraiches et des premières pluies substantielles, l’aeonium reprend sa croissance, ses rosettes s’ouvrent à nouveau et c’est reparti pour de longs mois d’épanouissement. Note : quand un certain nombre de feuilles commencent à sécher, qu’elles sont tombées ou prêtes à tomber, n’hésitez pas à les ramasser. L’amas de feuilles sèches peut parfois constituer un refuge pour des parasites ou entraîner de la pourriture dès que l’humidité revient.
Des aeonium simsii en plein été et au réveil de l'automne
Quelles températures votre aeonium peut-il supporter ?
L’aeonium n’aime pas le gel. Il peut supporter sans dommage de petites gelées sur une courte durée (en général jusqu’à – 4° C. environ) mais il vaut mieux le protéger quand il fait froid. Plus encore, votre aeonium ne supporte pas la combinaison entre des températures en dessous de 0° C. et une forte humidité dans son sol. Ce qui veut dire qu’un grand nombre d’aeonium peuvent supporter des températures relativement froides à condition de demeurer dans un sol le plus sec possible. On indique parfois pour les aeonium des résistances au froid bien distinctes selon chaque espèce. Nous ne retiendrons pas cette méthode qui se révèle beaucoup trop aléatoire et finalement inexacte pour un tel type de plante. Dire par exemple que l'aeonium arboreum supporte jusqu'à - 4° C. alors que l'aeonium tabuliforme ne supporte même pas le moindre gel est inexact dans bien des cas. Le premier peut geler dès 0° C. si l'air est très humide tandis que le second résistera à un gel assez fort s'il se trouve sur une forte pente bien drainée.
Dans le descriptif de chaque espèce, nous nous limiterons à donner quelques éléments sur sa résistance générale. Ces informations sont plus importantes pour savoir ce que votre aeonium pourra affronter au cours de l'hiver si vous l'avez laissé à l'extérieur.
A chaque fois que c'est possible et vu la sensibilité de cette plante au froid, l'idéal est de la mettre à l'abri quand un froid vif est annoncé. C'est pour cela que l'on plante le plus souvent l'aeonium en pot, afin de pouvoir déplacer celui-ci si nécessaire. En pleine terre, un voile d'hivernage peut se révéler très utile : même si la température sous le voile est rigoureusement identique, cette méthode permet à la plante de ne pas être recouverte de cette pellicule de givre qui la fragilise plus encore que le froid lui-même.
Que faire si mon aeonium a gelé ?
Il y a une technique particulièrement facile qui peut parfois vous permettre de sauver votre aeonium même s’il a gelé. Pour toutes les variétés arbustives, un fort coup de gel peut entraîner l’éclatement puis la pourriture d’une partie des tiges. Cela se repère assez rapidement parce que les rosettes vont alors se pencher et ployer sous leur poids alors que les branches vont commencer à noircir là où elles ont gelé. En pareil cas, coupez net les rosettes en laissant une partie de tige parfaitement saine (en coupant au sécateur, vous verrez à partir de quel endroit l’intérieur de la tige est vert sans aucune trace de pourriture qui se manifeste par une couleur foncée). Avec ces rosettes fraichement coupées que vous aurez pris soin de laisser sécher quelques jours dans un endroit bien ventilé, vous pouvez faire des boutures immédiatement dans le substrat (surtout pas dans l’eau !). Et ainsi vous n’aurez pas perdu votre plante ! Pour les aeonium de type monocarpique (ceux qui n’ont qu’une seule rosette), cette simple méthode peut s’appliquer avec la rosette sauf si cette dernière a elle-même été endommagée par le gel. Dans ce dernier cas, il n’y a aucune chance de sauver la plante.
L’aeonium est-il une plante d’appartement ?
Non ! L’aeonium est une plante qui apprécie les endroits lumineux, aérés et même les forts coups de vent. Il ne supporte pas les atmosphères confinées et les ambiances chauffées en hiver. En revanche, si vous disposez d’une large baie vitrée, d’une véranda ou même d’un balcon, votre aeonium pourra s’y trouver très bien et vous remercier par une belle croissance et une longue vie. Si vous placez votre aeonium à l’intérieur dans un endroit lumineux, veillez à lui apporter de l’air régulièrement en le sortant à l’extérieur (même sur un appui de fenêtre, en veillant bien sûr à le fixer solidement).
Que dois-je faire si mon aeonium est malade ou s’il a des parasites ?
Cultivé dans des conditions correctes, l’aeonium n’est jamais malade ! La seule chose qui le menacerait éventuellement serait la pourriture que vous éviterez facilement en évitant les excès d’arrosage et que vous pourrez prévenir par une pulvérisation de soufre mouillable ou de sulfate de cuivre. Ces deux traitements correctement appliqués sont compatibles avec l’agriculture biologique et le respect de l’environnement. Concernant les parasites, seules les cochenilles ou les aleurodes peuvent menacer votre plante si vous l’avez laissée dans un endroit trop confiné. La meilleure solution pour prévenir une infestation et même pour lutter contre son développement est de sortir votre aeonium au grand air, de l’exposer à la pluie et au vent. Vous pouvez également pulvériser sur toute la plante une solution que vous aurez vous-même préparée avec de l’eau mélangée à un peu de savon noir, en y ajoutant éventuellement quelques gouttes d’huile végétale.
Comment faire pour que mes aeonium aient plus de couleur ?
Même si les tons les plus foncés constituent une caractéristique des cultivars et hybrides horticoles, bien des aeonium botaniques ont également des feuilles qui peuvent être colorées, teintées de tons rouge, orange et rose. Ces couleurs n'apparaissent pas en toutes circonstances et elles peuvent même quasiment disparaître. Pour l'essentiel, cette pigmentation ne dépend pas de la nature du sol, mais des conditions climatiques et de l'exposition. Plus les conditions atmosphériques sont chaudes et sèches, plus votre aeonium sera au soleil et plus il sera coloré à condition qu'il fasse partie de l'une des espèces qui s'y prêtent. Un aeonium 'Swartkop' aux feuilles entièrement noires peut voir celles-ci reprendre totalement la couleur verte s'il manque de soleil ou au cours d'un hiver bien arrosé.
Dans le même sens, les couleurs propres à chaque cultivar ne sont pas perceptibles à tout moment. Sur chaque fiche, nous tentons de montrer par les images les formes et les couleurs de chacun au moment où elles sont les plus caractéristiques de l'espèce, de l'hybride et du cultivar. Mais à travers les mutations suivant les saisons et les conditions climatiques, il y a des moments pendant lesquels deux espèces normalement très différentes peuvent étrangement se ressembler.
Quelle est la durée de vie de mon aeonium ?
Encore une fois, aeonium signifie « éternel ». A partir d’un seul aeonium, vous pouvez donc avoir une plante qui vous accompagnera toute votre vie ! Il suffit, quand votre plante prend de l’âge et commence à faire du trop vieux bois, de prélever quelques rosettes et de faire des boutures comme indiqué plus haut. Et ce sera reparti pour de nombreuses années ! En revanche, cette méthode ne peut pas s’appliquer pour les quelques variétés monocarpiques d’aeonium : puisqu’ils n’ont qu’une seule tige avec une seule rosette, il n’est pas possible d’effectuer des prélèvements pour du bouturage. Comme chez tous les aeonium, une rosette qui fleurit est une rosette qui va mourir. Si la plante n’a qu’une seule rosette, c’est toute la plante qui périra après la floraison, qui survient en général chez des plants âgés de six à huit ans. Mais sachez que les aeonium monocarpiques (avec une seule rosette) sont souvent les plus nobles, les plus beaux et les plus recherchés !