Aeonium meridionale

L'Aeonium urbicum var. meridionale serait-il, comme son nom l'indique, l'Aeonium urbicum du sud de Tenerife ? Ce serait trop triste si c'était aussi simple ! Parce que l'on peut également trouver des urbicum var. urbicum au sud de l'île... et bien entendu des Aeonium pseudourbicum avec lesquels ils peuvent se confondre. Et même si les nuances n'apparaissent pas forcément au premier coup d'œil pour le non-averti, elles ne sont pas minuscules. L'Aeonium urbicum var. meridionale colonise de vastes espaces à partir de 400 et jusqu'à 1800 m d'altitude. Il fait partie de ces grands Aeonium monocarpiques que nous voulons vous faire aimer et adopter.

C'est probablement la couleur des fleurs qui a attiré l'attention des botanistes et conduit Ángel Bañares Baudet à distinguer cette variété d'urbicum. Alors que les pétales de l'Aeonium urbicum sont de couleur blanche tirant clairement au vert, ceux de l'Aeonium urbicum var. meridionale sont de couleur blanche tirant fortement vers le rose. Mais un autre indice permet de distinguer l'un et l'autre : le premier est très peu cilié tandis que meridionale a des feuilles pubescentes sur toute leur longueur.

De notre côté nous trouvons le feuillage de meridionale toujours plus glauque et moins brillant que celui du type. Il se dore plus facilement en période de sécheresse. Enfin, il est particulièrement coriace.

Toutes ces nuances même accumulées ne font pas des Aeonium urbicum var. urbicum et urbicum var. meridionale des plantes radicalement différentes. C'est pour cela que l'on parle ici de variété et non pas de sous-espèce. Mais les collectionneurs aguerris auront bon goût de faire honneur à l'un et à l'autre en adoptant les deux !